Résumé :
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"J'aimerais trouver les mots, le ton, la force afin de dire pourquoi m'afflige décidément la désespérance contemporaine. Elle est un gaz toxique que nous respirons chaque jour. Et depuis longtemps. L'Europe en général et la France en particulier semblent devenues ses patries d'adoption. Elle est amplifiée, mécaniquement colportée par le barnum médiatique. Oui, mécaniquement. Par définition, le flux médiatique est un discours attristé, voire alarmé. Il s'habille en noir. Or la réalité n'est jamais aussi sombre. Elle est faite d'ombres et de lumières. Elle mêle le pire au meilleur. Partout. Toujours. A n'insister que sur les ombres, on pèche - et on ment - par omission. En toute bonne foi. Vieille question ! Cette insuffisance n'est pas facile à corriger. L'optimisme n'est plus «tendance» depuis longtemps. On lui préfère le catastrophisme déclamatoire ou la dérision revenue de tout, ce qui est la même chose. Se réfugier dans la raillerie revient à capituler en essayant de sauver la face. Après moi le déluge..."
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