Résumé :
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Où l'on retrouve Lola Frizmuth, qui est folle de joie d'avoir été invitée à jouer les choristes pour Amour-Boréal, le groupe de pop japonais que son père avait engagé pour l'ouverture de son hôtel (cf. opus précédent). Or, rien ne se passe comme prévu: après avoir provoqué un désastre sur scène, la jeune femme est congédiée et assiste à un meurtre crapuleux perpétré par le chanteur du groupe sur un individu qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau! Ayant été découverte alors qu'elle filmait la scène sur son portable, Lola est prise en chasse par la Tommy Corporation, la maison de production d'Amour-Boréal, qui est prête à tout pour éviter que soit diffusée cette vidéo qui est la preuve des activités on ne peut plus louches auxquelles elle se livre dans des laboratoires secrets. C'est ce que ne tardent pas à découvrir Madeleine et Lionel, qui mettent de côté leurs différends afin de venir en aide à leur copine en fâcheuse posture. Tandis que cette dernière trouve refuge dans une okiya où elle joue les apprenties geishas, sa soeur et son petit copain jouent respectivement les amoureuses et les chanteurs de charme pour adolescentes afin d'avoir accès aux coulisses de la Tommy Corporation, qui défient toutes les règles de l'éthique... [SDM] Une intrigue volontairement délirante, propulsée par des revirements rocambolesques aussi invraisemblables que les protagonistes hauts en couleurs qu'elle met en scène. À commencer par Lola, jeune femme impulsive et ingénue à la langue bien pendue qui sème ici la pagaille dans une okiya. Sa soeur, qui doit mettre de côté son mauvais caractère pour jouer les amoureuses transies, et son petit ami, qui prend goût à la célébrité en montant sur scène, sont également au nombre des personnages caricaturaux qui se partagent la narration au fil de la trame qui révèle que la Tommy Corporation projette d'éliminer tous les humains qui travaillent pour elle et de les remplacer par des robots. Si les péripéties cocasses se succèdent à bon rythme, la trame souffre de quelques longueurs tenant principalement aux deux à quatre pages d'échanges de SMS qui sont intercalés entre chaque chapitre sans véritablement nourrir l'intrigue. Une lecture de détente qui fera le bonheur des amateurs d'humour absurde et corrosif, ce dernier imprégnant le récit marqué par l'ironie mordante, l'argot français et le verlan dont raffole Lola dont on suit les traces dans un Japon dont on découvre certaines traditions alors qu'est nourrie une réflexion subtile sur les dérives technologiques et la popularité éphémères de jeunes starlettes. [SDM]
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