Résumé :
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"Se convaincre qu'il fallait philosopher en un temps où Auschwitz avait prouvé l'échec de la philosophie comme une interrogation sur le meilleur régime : tel a été le préalable, après 1945, de ceux qui ont cherché à prendre en charge le nouvel impératif catégorique que n'advienne plus jamais rien de semblable. L'énigme du totalitarisme doit-elle conduire à instruire, comme l'a cru le post-modernisme français, le procès de l'humanisme ? A la philosophie du sujet, qui a pu sembler si solidaire des valeurs démocratiques, faut-il substituer un autre paradigme axé sur les exigences de la communication, comme l'a tenté Habermas à partir de l'héritage de l'Ecole de Francfort ? Ou convient-il, comme la philosophie nord-américaine à la faveur des débats ouverts par Rawls, de se demander si la défense des droits individuels peut encore, à elle seule, répondre aux exigences des sociétés contemporaines ? Ce volume entreprend de désigner des points de passage, ou de croisement, entre ces interrogations apparemment si éclatées. Il montre comment elles convergent autour d'une réflexion sur l'avenir des principes libéraux, seul héritage non dilapidé de la modernité : est-ce possible d'y intégrer la part de vérité de ce qui, à l'époque de la décolonisation, s'est exprimé en Europe dans la critique de l'ethnocentrisme humaniste, et qui, aujourd'hui et de l'autre côté de l'Atlantique, se fait entendre dans les exigences du pluralisme culturel ?"
(4e de couverture)
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