Résumé :
|
Le 20 novembre 1945 s'ouvrit à Nuremberg, la ville sainte du national socialisme, le plus grand procès de l'Histoire. Celui des hommes que les Alliés avaient désignés comme les " grands criminels de guerre ". Des maréchaux Goering et Keitel aux grands amiraux Doenitz et Raeder, en passant par Ribbentrop, von Papen, Speer, Kaltenbrunner... et Rudolf Hess, accusés de crimes contre la paix, de crimes de guerre sans nombre et de crimes contre l'humanité. Ce procès de dix mois et dix jours fut un procès équitable et non la métaphore du vae victis. Trois accusés furent acquittés, sept condamnés à la prison et douze à la pendaison. Avec le recul du temps il est aujourd'hui possible de mieux comprendre l'importance capitale de ce procès. Les secrets de l'Anschluss, de Munich et de la Drôle de Guerre y furent dévoilés, de même que le pacte secret germano-soviétique partageant la Pologne entre Hitler et Staline, et livrant à ce dernier les États baltes. Et tout ce que nous savons ou presque de la solution finale fut alors révélé par les témoignages des acteurs eux-mêmes. C'est à partir des quarante-deux volumes du procès-verbal que Jean-Marc Varaut, avocat et historien, renouvelle l'histoire de ce procès sans précédent. Au-delà de l'événement, il conclut à l'urgence pour tous les États de ratifier le traité de Rome du 31 décembre 2000 instituant la Cour pénale internationale, qui devra appliquer à tous, à partir de 2003, le droit de Nuremberg. Sinon le procès, au lieu d'être un moment du droit cosmopolitique, n'aura été que le droit d'un moment.
|