Résumé :
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La 4e de couverture indique : « "La Monarchie de Juillet", publiée en 1921 par Sébastien Charléty, reste l'ouvrage de référence sur le régime de Louis-Philippe Ier, devenu avec le temps le symbole même du capitalisme triomphant et du pouvoir de l'argent. Charléty dresse un portrait de l'époque plus proche de la réalité, comme le démontre Arnaud Teyssier dans sa belle préface. Une réalité qui n'est pas sans éveiller certains échos en nous : un monarque intelligent, cultivé et volontaire, soucieux de réconcilier deux France séparées par l'Histoire, mais aussi un politique manipulateur, toujours enclin à tirer les institutions vers un pouvoir personnel. Un pays d'apparence prospère, mais où le mouvement du monde creuse un fossé chaque jour plus profond entre les plus riches et les plus modestes. Une société en pleine mutation sur fond de bouleversement économique. Un régime qui se pense assez fort pour maintenir l'ordre en France et l'harmonie en Europe, mais qui a trop peur du peuple pour croire dans les vertus du suffrage universel et saisir la force des passions souterraines qui agitent le pays. Louis-Philippe fut à bien des égards un roi courageux et tenace, qui avait longtemps vécu et appris avant d'accéder au pouvoir, et régna tout de même près de dix-huit ans sur une France qui ne savait plus vraiment ce qu'elle espérait de la politique. L'exemple de la monarchie de Juillet, telle que la fait revivre cet ouvrage si vivant, nous rappelle enfin qu'un régime qui se veut porteur d'optimisme et de prospérité peut s'effondrer subitement s'il oublie non seulement la "charpente sociale" et son tissu nécessaire de solidarités, mais aussi la part de rêve et de passion qui, pour un peuple, fait la "véritable nourriture de son âme". »
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