Résumé :
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«"Ce jour où je revenais, soixante ans plus tard, quelqu'un, dans cette désolation, habitait toujours la ferme où j'avais vécu, mais ne se montrait pas. Personne n'est sorti pour me demander qui j'étais, ce que j'étais venu faire ni ce que je cherchais. Dans ce pays de bocage, l'étranger était toujours assez mal reçu ; il apportait l'extérieur, c'est-à-dire le mal. J'ai vu, en un instant, dans cette solitude et dans ce silence, la seconde mort des paysans, leur mort définitive. Quand je songeais à la Mayenne, à la terre maternelle d'où j'étais venu, l'image avait gardé ses traits, sa profondeur, sa lumière. Mais la terre paternelle demeurait inaccessible, c'était un lointain, une ombre bleutée. On venait d'un pays natal, mais on n'atteindrait pas la patrie, qui resterait un horizon".»
(4e de couverture)
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